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1518 - 1560
1561 - 1601
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Les guerres de religion

à Monflanquin

1561 - 1598...

 
A - 1518 - 1560
 
B - 1561 - 1601
2- Les guerres de Religion : 1561-1598 
- Première guerre : passage de Monluc 1561-1563
- Seconde guerre : emprise de Monluc 1567-1568
- Troisième guerre : Monluc et Thoiras 1568-1570
- Quatrième guerre : La nuit de la St Barthélemy 1572-1573
- Cinquième guerre : Monflanquin bastion Huguenot 1574-1576
- Sixième guerre : Monflanquin s’affirme 1576-1577
- Septième guerre : Monflanquin conforte les positions - 1580
- Huitième guerre : Henri de Navarre et Béthune 1585-1598
3- 1598–1601  L’Edit de Nantes et la  jurade                      
- L’Edit de Nantes  1598
- Fonctionnement de la jurade à Monflanquin
- Tableau des consuls de 1574 à 1588
- Les changements de 1574
- Tableau des consuls de 1589 à 1602
- Stabilité de la jurade
- Tableau des consuls de 1603 à 1616
- La visite de l’évêque d’Agen  1601
 
C - Protestants aux XVII° et XVIII°
 
 
 
 
 
 
2- Les guerres de Religion : 1561-1598
 
En   effet en 1561 dans le Sud-Ouest, en 1562 dans le Nord, puis dans la plupart des contrées du royaume de France des troubles  amorcent le long cycle des guerres de religions. Le protestantisme monté en puissance dans les premières décennies du XVI° siècle va affronter l’emprise du  catholicisme dominant dans le royaume (16).
 
Huit guerres vont se succéder au cours de ces années qui mènent de 1562 à 1598, avec autant de traités de Pacification qui vont tenter de trouver un équilibre entre les deux religions en présence. En vain, car chaque fois les affrontements reprennent avec autant de violence. Dans ce contexte Monflanquin va traverser des moments difficiles (16b)
 
C’est seulement en avril 1598 que l’Edit de Nantes est signé par Henri IV, mettant fin à trente six ans d’affrontements sanglants.. .
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- Première guerre : passage de Monluc 1561 - 1563
 
L’année 1561 marque le passage de ces tensions de plus en plus vives à un état de rejet total de part et d’autre. Le signal vient de Cahors où le 16 novembre dix huit protestants sont massacrés. L’émotion est vive dans toute la région. (2)
 
Le dimanche 23 novembre, dans ce climat extrêmement tendu, le baron François I° de Fumel entre à cheval dans le temple de Condat en plein  office ; il est obligé de se réfugier dans son château pour échapper aux protestants furieux qui le poursuivent. Bientôt les cloches environnantes rassemblent près de deux mille personnes venues de toutes les paroisses environnantes, dont celle de Monflanquin. Le lendemain 24 au matin le baron apparaît sur son balcon ; erreur fatal car il est blessé d’un coup d’arquebuse.... La porte de son château est brûlée, les assaillants se précipitent et l’égorgent. Cette affaire a aussitôt un énorme retentissement et dès le 25 décembre une lettre de cathepsine de Médicis, à l’épouse du défunt, annonce des représailles. Dans le Sud-Ouest vient de commencer la première guerre de religion avant même que le massacre de Vassy n’ouvre les hostilités dans le nord.
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Le roi Charles IX fait appel au seigneur Blaise de Monluc qui, après être passé par Villeneuve, arrive devant le château de Fumel le 6 mars 1562 ; là il entreprend une action punitive sans concession. Ensuite il se rend à Cahors où il amnistie au contraire les catholiques responsables de la mort de huguenots... En avril, il glisse vers Villefranche de Rouergue, où il fait exécuter des prisonniers huguenots, avant de revenir le plus vite possible vers Agen. ( 18)                 
 
En effet la prise d’Agen par les protestants en avril a produit un grand effet dans l’Agenais où un grand nombre de villes se sont déclarées pour le prince de Condé ; parmi lesquelles   Port Ste Marie, Nérac, Villeneuve, Penne, * Monflanquin....
 
La région largement passée aux protestants, Burie lieutenant de Monluc s’empresse de rejoindre Bordeaux et Monluc de passer la Garonne... Le 8 mai le capitaine Charry, envoyé pour s’emparer de Puymirol, est attaqué et défait chemin faisant par les garnisons de Penne et Monflanquin. (19)
 
En août, après avoir dégagé Toulouse et Bordeaux, Monluc reparaît en Agenais et s’installe à Agen que viennent de quitter les troupes protestantes de Duras. Une fois  cette base assurée il se tourne vers l’est... Au cours de ce mouvement opérationnel son lieutenant Burie  occupe Monflanquin dont se sont retirées les troupes huguenotes installées là depuis avril. Mais ce mois d’août 1562 est essentiellement meurtri par le massacre des habitants de Penne , ce dont se glorifie Monluc dans ses mémoires.... Le mardi 6 octobre Monluc fait étape à Montagnac près de Monflanquin sur la route de Vergt où, au terme d’une campagne foudroyante, il va surprendre puis défaire Duras et les huguenots.
 
Le 18 mars 1563 est signé l’édit de pacification d’Amboise mettant un terme à la première guerre de religion. Le roi reconnaît la liberté de conscience à tous ses sujets, mais restreint la liberté de culte à une ville par Sénéchaussée : Villeneuve pour l'Agenais. Sans pour autant pouvoir l'empêcher là où les protestants sont en nombre comme à Monflanquin, tout en provoquant leur mécontentement (20)
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- Seconde  guerre : emprise de Monluc 1567 - 1568
 
De 1563 à 1567, une certaine détente fait suite à l’édit de pacification d’Amboise : Monluc travaille à faire respecter la paix. Il met fin à la confédération catholique qu’il avait fondée... Monluc se flatte dans ses mémoires du maintien de l’ordre en  Guyenne pendant cinq ans, grâce à sa poigne, en oubliant de rappeler que l’accalmie est générale dans le royaume...
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Cette paix n’est qu’une trêve dont  la reine profite pour entraîner son fils Charles IX à travers la France, et plus particulièrement en Agenais en 1565, pour raffermir l’autorité monarchique.
 
En septembre 1567 Condé porte la responsabilité de la rupture. Son coup de main à Meaux pour se saisir du roi et de sa mère échoue mais une révolte générale éclate dans les vallées de la Loire et du Bas Rhône. Les opérations militaires se concentrent autour de Paris. Pendant ce temps, Monluc assure la garde de l’Agenais au profit des catholiques. Monflanquin reste dans l’expectative, comme tant d’autres villes du Sud-Ouest.
 
Le 23 mars 1568, la paix de Longjumeau rétablit l’édit d’Amboise sans limites ni restrictions. Cependant, signe inquiétant, le chancelier Michel de l’Hôspital, ardent défenseur d’une politique modérée, est renvoyé.. Chacun reste donc sur ses gardes. Sur le plan local les Monflanquinois continuent à pratiquer leur culte sur place. *de Bellecombe (27b) donne Armand Caumont de Piles, comme gouverneur à la fois de Bergerac et de Monflanquin au nom  des Protestants.
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- Troisième guerre : Monluc et Thoiras 1568 - 1570
 
En liaison avec les événements des Pays Bas où le duc d’Albe fait régner la terreur, la réaction catholique se développe en France. Par deux édits, de septembre et décembre 1568, le roi accorde la liberté de conscience mais défend tout exercice d’autre religion. C’est une véritable déclaration de guerre, les protestants ne s’y trompent pas et regroupent leurs forces à la Rochelle.
 
Monluc organise l’Agenais en multipliant déplacements et injonctions épistolaires pour prémunir la région contre les coups de mains huguenots. Ses marches et contremarches l’amènent par deux fois à Monflanquin.
 
En février 1569, apprenant que l’armée des vicomtes huguenots est en Quercy, Monluc fait route pour Cahors en passant par Monflanquin. Le 16 février depuis cette ville où il vient d’arriver il écrit à de Lalande, gouverneur d’Agen « Monsieur mon cousin... je vous prie d’avertir toutes les villes et villages que, incontinent que l’on verra des ennemis , l’on fasse le tocsin partout et leur courir sus, et leur mander que chaque paroisse  élise un chef.. ».. Quelques jours plus tard, le 27 février, il signe une commission qui réitère ses ordres ; après quoi il sort de Monflanquin pour gagner le Quercy.
 
Le 6 mars 1569 ayant reçu l’ordre de combattre Piles, l’un des chefs du parti huguenot, Monluc après un court passage à Cahors revient en deux jours à Monflanquin pour   rassembler ses forces. Monflanquin une fois de plus est  pressurée : en effet la propre compagnie de Monluc et les cinq compagnies de son fils coûtent cher en « logement militaire » car il faut « administrer logis et vivres à peine de désobéissance ».....
 
Manquent à l’appel les troupes de Saint Orens et Lauzun car les messagers recommandés par les consuls de Monflanquin n’ont pas porté de nuit les messages comme ils s’y étaient engagés. De plus les mêmes consuls ont averti Piles de la volonté de Monluc de s’avancer vers lui dès le lendemain... Même si Monluc précipite volontairement le mouvement, Piles averti peut se dégager en portant des coups sévères à Monluc qui note : « que nous puissions ainsi tenir des espions parmi eux comme ils font parmi nous ... nos affaires s’en porteraient mieux. J’eusse été averti des nôtres, comme ils le sont des leurs, de la retraite que fit monsieur de Piles et je l’eusse défait fort facilement »...
 
Monluc, à la poursuite de Piles, s’éloigne donc de Monflanquin pour aller reprendre Ste Foy la Grande. Profitant de cet éloignement, les troupes huguenotes venant de Bergerac occupent Villeréal, échouent devant Castillonnès. Au cours de cette opération, fin juin (21), [*Thoiras, seigneur de Cahuzac, s’installe à Monflanquin ] ses hommes investissent l’église et  le  couvent  des  Augustins qu’ils  incendient ,   en  même  temps  ils  jettent  les dépouilles  des  moines  tués  dans  le ** puits de la rue  Ste Marie. [**   la  tradition locale a gardé le nom de « lou pout del frays » à ce puits aujourd’hui éliminé pour  faciliter la   circulation ].  Les pierres récupérées du couvent détruit vont servir à élever des éperons, redoutes et autres pièces de fortifications.(6)
 
                        Le  8 août  1570  la  paix  de St Germain,  comme l’édit   d’Amboise  qui  sert décidément de référence au fil des années, assure aux protestants la liberté de conscience et la liberté limitée de culte. S’ajoute l’octroi de quatre places de sûreté (la Rochelle, Montauban, la Charité, Cognac).... Monflanquin compte sur ses remparts renforcés depuis le passage de Thoiras. Cependant la guerre laisse de plus en plus de traces profondes.
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- Quatrième guerre : La nuit de la St Barthélemy 1572 - 1573
 
La fin de l’année 1570 et toute l’année 1571 sont relative-ment calmes en Agenais. La pays a besoin de tranquillité pour panser ses plaies. D’autant plus qu’après un hiver  1570-1571 rude, le printemps est fort pluvieux. « Tous les éléments semblent conjurés pour aggraver les désastres de la guerre civile ». (22) Le roi Charles IX prescrit des enquêtes sur les dévastations et massacres survenus dans la région au cours des années précédentes, enquêtes qui font apparaître un pays meurtri et ruiné. Ce dont témoignent encore aujourd’hui les murs et la rupture de styles des églises reconstruites après coup.
 
Le 24 août 1572, la nuit de la St Barthélemy est marquée par l’exécution systématique des huguenots de Paris ; exemple suivi d’effet dans les grandes villes de province. Rien n’indique cependant dans les écrits contemporains qu’il en fut de même dans l’Agenais et par voie de conséquence à Monflanquin où d’ailleurs les huguenots sont en position dominante donc en mesure de se défendre le cas échéant.
 
La noblesse huguenote, durement éprouvée, la démocratie protestante revient au premier plan ; magistrats urbains et pasteurs organisent la résistance dans l’ouest et le midi : la Rochelle, Sancerre, Nîmes subissent en effet les assauts des troupes régulières.
 
Le 6 juillet 1573, l’édit de Boulogne met fin à cette quatrième guerre. La liberté de conscience est confirmée à tous les protestants, mais la liberté de culte n’est autorisée qu’à la Rochelle, Nîmes, Montauban. Il y a là recul aux yeux des Réformés. Aussi dès le mois d’octobre les bruits de guerre deviennent plus pressants et le pays est sillonné par des compagnies des deux partis. En décembre les huguenots à l’Assemblée politique de Millau approuvent la mise en place des Provinces Unies du Midi et proclament, officialise en fait, la saisie du temporel de l’église romaine (13).        
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  - Cinquième guerre : Monflanquin bastion Huguenot 1574-1576
 
A partir de janvier 1574 catholiques et protestants renforcent leurs positions respectives par l’installation de troupes dans les villes agenaises. De Losse arrive le 9 juin à Villeneuve et annonce (9) au conseil de guerre  la  mort de Charles IX survenue le 30 mai 1574.
 
Le 21 juin 1574 Geoffroy de Vivans s’empare de Monpazier, tandis que la bastide de Monflanquin est prise le 31 juin par le sieur de Boudou. Aussitôt le sénéchal François de Durfort et Jean Levezou de Vesins accourent pour la reprendre. Ils sont en passe d’y parvenir lorsque Vivans et Langoiran, gouverneur du Périgord pour ceux de la Réforme, se jettent dans cette place avec deux mille hommes ; ils mettent les catholiques en pleine déroute. Cent vingt gentilshommes tombent entre leurs mains ; généreusement Vivans leur rend la liberté sans rançon, à condition de ne plus reprendre les armes contre les Réformés.. (9) plusieurs vont s’enrôler dans ses compagnies
 
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A peine installés dans la bastide les protestants prennent en main la jurade en imprimant leur marque. D’une part ils nomment six consuls huguenots, c’est à dire la totalité de la jurade et d’autre part cette nomination a lieu dorénavant à la St Michel, c’est à dire le 29 Septembre, et non plus le 15 Août comme le faisaient les catholiques.... L’année 1574 est donc marquée par un renversement brusque de la représentativité des communautés présentes dans la juridiction. Pour garantir leur succès les protestants préfèrent soutenir l’autorité des six consuls par la nomination d’un gouverneur en la personne de M° de Boudou... Dés l’année suivante la charge de premier consul sera rétablie au profit de Duthil Jean sieur de l’Oustalnéou, un Duthil comme M° de Boudou  lui-même. Sans que disparaisse le titre de gouverneur.
 
            Le 12 novembre 1574, « Constitution du Procureur par Denis de Thil, écuyer, seigneur de Boudou, gouverneur de la ville de Monflanquin sous l’obéissance de Langoiran. Pierre Pontes seigneur de la Rivière reçoit mission de la représenter à l’assemblée qui se tiendra à Montpellier le 25 novembre, d’offrir ses services à Damville et de souscrire en son nom à tout ce qui sera décidé pour la défense commune ». (10)
 
De cette assemblée l’histoire n’a pas gardé trace. En revanche celle qui se tient à Nîmes, de décembre 1574 à janvier 1575, et voulue par le même Damville, a laissé plus de souvenirs : les Provinces Unies du Midi se constituent en véritable État ; la réponse de Monflanquin sur cette disposition n’est pas connue, même si ses sympathies pour Damville sont patentes.
 
En février 1575, Henri III, sacré roi de France, se déclare hors d’état d’intervenir en Agenais. C’est dans ce contexte de véritable scission du Royaume qu’Henri de Navarre s ‘échappe de la Cour Royale le 3 février 1576 pour se diriger vers Agen....
 
Le 6 mai 1576, la paix de Beaulieu, dite paix de Monsieur, réhabilite les victimes de la St Barthélemy, autorise le culte protestant dans toutes les villes et lieux du  royaume sauf à Paris, accorde huit places de sûreté, institue des chambres mi-parties dans chaque Parlement. Si tous les  protestants, et particulièrement ceux de Monflanquin maîtres de la place, peuvent être satisfaits c’en est trop aux yeux des catholiques du royaume qui se regroupent au sein de la première Ligue dite de Péronne.
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- Sixième guerre : Monflanquin s’affirme 1576-1577
 
Le 26 juin 1576 éclate, à l ‘assemblée préparatoire des États Agenais, un incident soulevé par les délégués de treize juridictions, protestantes ou catholiques unies en la circonstance « contre les syndics du pays ».
 
 Puisque le Sénéchal d’Agenais maintient la représentation à  un seul député, les consuls de ces villes veulent élire comme représentant « un de leur union et religion »... Monflanquin participe de ce mouvement à l’allure nicomédiste sur le plan religieux.
 
Aux États Généraux de Blois convoqués en novembre 1576  la Ligue mène en fait le débat, au point que le 6 janvier 1577 Henri III révoque le récent édit de Beaulieu et déclare qu’il ne tolère plus en son royaume que la seule religion catholique. C’est une véritable déclaration de guerre aux protestants.
                       
D’abord depuis Agen ensuite depuis Nérac, Henri de Navarre redevenu protestant assure la défense de la Guyenne. Menée sans argent et marquée surtout par des succès catholiques la guerre aboutit à la paix boiteuse de Bergerac le 17 septembre 1577.
 
Le 8 octobre la paix est consolidée par la signature de l’édit de Poitiers qui, tenant compte du rapport des forces, restreint les libertés accordées précédemment : le culte peut être pratiqué seulement dans les faubourgs d’une ville par bailliage, les protestants perdent la moitié des chambres mi-parties et ne gardent que pour six ans leurs huit places fortes.
 
.  A   Monflanquin cependant les protestants restent  *maîtres de la situation : depuis 1574 et pour quelques décennies ils nomment les consuls choisis uniquement dans leur communauté (24). (*Selon Bellecombe  sont  gouverneurs à  Monflanquin  pour  Henri de Navarre  (27b) :   -1577 François de La Tour d’Auvergne, vicomte de Turenne  -1579  Jacques de La Force, futur duc de La Force.)       De plus en contrevenant aux édits ils utilisent l’église, fortement endommagée, comme temple au lieu d’être dans les faubourgs.                                                                                                                                                     Haut de page
                                                                                                                                   
 
- Septième guerre : Monflanquin conforte les positions - 1580
 
Le désordre est tel sur l’ensemble du territoire que la reine mère, Catherine de Médicis, signe un accord avec Henri de Navarre le 28 février 1579 à Nérac, afin de pouvoir se consacrer à une reprise  en   main    du   royaume. Et  pourtant  la  septième      guerre   « la guerre des Amoureux » est décidée, peu après, à la légère par Henri de Navarre et la Cour de Nérac. Cette guerre tourne rapidement à la confusion de ses auteurs.
 
Au départ de ce conflit une lettre de Henri III  à Henri IV sur une liaison de la reine Marguerite.... Le début du roi de Navarre en mai 1580 est brillant avec la  prise de Cahors. Les responsables protestants ont un nouveau chef ; le prestige de sa victoire est si grand qu’ils le nomment aussitôt  protecteur de leur  Eglise.  Mais le peuple huguenot ne suit pas, car rien ne justifie à ses yeux cette guerre des Princes ; aussi  les suites ne répondent pas à ce premier succès. Henri IV, mal soutenu par l’ensemble des  Huguenots, échoue presque partout ,  notamment devant Blaye.
 
La paix de Fleix le 26 novembre 1580 rétablit sensiblement les dispositions obtenues à Nérac l’année précédente : quinze places sont reconnues aux protestants, mais seulement pour six mois. La liberté de culte n’est pas accordée au-delà de ce qui était reconnu auparavant. (7)              
 
Monflanquin va donc continuer à pratiquer le culte protestant, limitant semble-t-il   l' extériorisation catholique.... Par ailleurs cette guerre a été trop courte pour que Monflanquin ait eu à en souffrir militairement. Cependant la situation économique est des plus préoccupantes car la guerre coûte cher, sans compter les difficultés à mettre en valeur les champs environnants et à faire circuler les marchandises.
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- Huitième guerre : Henri de Navarre et Béthune 1585 - 1598
 
   Quelques années de paix et en 1584, à  la mort du Duc d’Alençon , Henri de Navarre devient héritier présomptif de la couronne. La Ligue réagit aussitôt, sa pression  amène rapidement le roi à signer le 7 juillet 1585 le traité de Nemours qui revient aux décisions lointaines de Henri II : interdiction de tout culte protestant et expulsion de tout protestant qui n’aura pas abjuré. (25) C’est aux yeux de tous une nouvelle déclaration de guerre !
 
En ce même mois de juillet Henri de Navarre se déplace de Nérac à Bergerac et fait étape le 28 à Monflanquin alors qu’il se rend de Bergerac à Montauban (26). Il y couchera à nouveau du 15 au 18 novembre alors qu’il revient à Bergerac d’où le 30 de ce mois il répond fermement à la prise de position du roi.(27)
 
Sur le terrain trois protagonistes s’affrontent : les royalistes, leurs alliés les Ligueurs dont la ville d’appui devient Agen avec bientôt pour ardent partisan le nouvel évêque Nicolas de Villars,   les protestants dont Monflanquin est un des plus sûrs piliers.
 
La guerre, durant l’année 1586, se manifeste par des escarmouches fréquentes autour d’Agen tandis que les troupes du roi de Navarre parcourent le pays par bandes réduites mais très mobiles....
 
 Le 6 mars, Henri de Navarre envoie Vivans à Monflanquin pour  intercepter Matignon annoncé en route vers Villeneuve : « Monsieur de Vivans... je vous ai voulu faire ce mot pour vous prier que demain vous montiez à cheval .. prenant votre chemin vers Monflanquin et Gavaudun... votre bien affectionné maître et parfait ami... Henry ».  Cette façon de procéder signe le début d’une guerre faite essentiellement d’une série de sièges des petites places dans l’Agenais...
 
Fin juillet, c’est au tour des catholiques de se lancer vers Monflanquin. Venant de Castillon, leur cavalerie légère se heurte  sur son chemin à Béthune gouverneur d’Eauze et de Monflanquin, parent de *Sully, (*Sully est présenté par de Bellecombe, dans son  « Aide-Mémoire de l’Agenais » (27b), comme gouverneur de  Monflanquin  en 1685.  Il  fait une confusion   avec son  parent  Béthune.)
 
L’affrontement est rude entre la soixantaine de huguenots et les deux cents lances de leurs adversaires. Comme le lieu du combat est étroit le péril est pour les chefs, en tête de leurs équipages respectifs : Béthune est l’une des victimes de ce combat (28)...
 
 Henri de Navarre enverra à son épouse une missive de réconfort : « L’amitié que j’ai portée à feu votre mari qui a pris sa première nourriture avec moi, et la souvenance que j’ai de sa valeur (outre le regret que j’ai de l’avoir perdu) ... Votre affectionné et meilleur ami, Henry ».(29)
 
Début 1589, peu après l’assassinat des Guise fin décembre de l’année précédente, Henri III se rapproche de Henri de Navarre. Le I° août Jacques Clément frappe mortellement le roi qui a reconnu Henri de Navarre comme son successeur. Les protestants et les royalistes se retrouvent dorénavant face aux Ligueurs qui refusent la succession prévue. Dans ce contexte le vicomte de Foncaude, gouverneur de Villeneuve et très favorable aux Ligueurs, fait appel aux jésuites pour prêcher le Villeneuvois ; lui-même maintient sous haute surveillance Penne et Monflanquin (22).
 
Henri de Navarre pour gagner à sa cause les protestants, parfois restés dans l’expectative à son égard, réorganise en 1592 le culte dans le Sud-Ouest. Il assure à tous les ministres établis une pension annuelle de 200 livres, somme que va toucher Jean Fréron à Monflanquin.
 
En 1594 , après le sacre du 27 février de Henri IV à Chartres, les Réformés de Guyenne, fâchés de l’abjuration de Henri, se réunissent à Ste Foy la Grande et décident de continuer la résistance. Décision non suivie d’effet car finalement le ralliement s’opère, plus ou moins dans l’enthousiasme, sous la pression des troupes de **charles de Monluc (charles de Monluc petit-fils du redoutable Blaise de Monluc  mort en 1570 à Estillac. Selon Bellecombe (27b) :  Charles de  Monluc est  en  1595 gouverneur de Monflanquin.) nommé sénéchal par le roi. (18)
 
La situation générale d’ailleurs n’a rien d’enthousiasmant et reste très préoccupante. Le mouvement des « croquants » ou « tard avisés » regroupe dans le Quercy, le Périgord et l’Agenais les paysans soulevés contre le fisc, les rentiers et les exactions. Car si les deux partis ne se combattent plus, les gens de guerre n’en pèsent pas moins sur le pays déjà exsangue. Le Parlement de Bordeaux est obligé dès le mois de juin de fulminer un arrêt contre « les voleurs et exacteurs qui pillent les bestiaux et enlèvent des prisonniers ». Les communautés d’habitants reçoivent l’autorisation « de leur courir sus et de les tailler en pièces ».
 
Enthousiaste ou non, à l’égard de Henri IV, Monflanquin en décembre est pour  le moins  satisfaite de  recevoir de  lui,  conformément   à  l’édit  en dix  sept articles du  17 mai par lequel  il accorde son pardon en échange du ralliement,  en même temps que confirmation des privilèges de la ville ,  « ... d’élire  pour  chacun  an  le  jour   de   fête  de  St Michel six consuls pour avoir la charge d’administration de ladite ville durant ladite année avec pouvoir de porter chaperons et livrée comme font les consuls de notre ville d’Agen.... avec pouvoir pour lesdits consuls élire par chacun an l’acesseur de bailliage de la ville   et... nommer six jurats de six  quartiers  pour  lever  nos  deniers  sans   en prendre aucun salaire ... Donné à Paris au mois de décembre de l’an de grâce mil V° quatre vingt quatorze et de notre règne le 6°.. » (31).
 
Peu après, s’ouvre une nouvelle phase de la huitième et dernière guerre de religions : l’intervention de l’Espagne en date du 17 janvier 1797... Tout le Sud-Ouest et Monflanquin y sont étrangers puisque les combats se déroulent vers le Nord autour d’Amiens. ... Finalement les deux États épuisés financièrement signent la paix de Vervins  le 2 mai 1598.
                       
La pacification militaire achevée, suit la pacification des esprits. Dès avril 1598 Henri IV signe l’édit de Nantes. Si la liberté de conscience est pleinement octroyée aux huguenots, l’exercice de leur culte est autorisé avec certaines restrictions : « le libre exercice de la Religion Réformée est admis dans tous les lieux où les précédents édits permettaient d’ériger des temples, et partout où la pratique en était acquise, en août 1797 ». Agen reste frappée d’interdiction jusqu’à une demi-lieue de ses murs, de même que Marmande et Villeneuve... L’article 31 prescrit l’établissement, à Bordeaux et à Nérac, de Chambres de Justice mi-parties se composant chacune de deux présidents et de douze Conseillers... Toutes les charges et dignités sont accessibles aux membres des deux religions... Des places de sûreté, dont Monflanquin, sont concédées aux protestants.... Qui plus est cet Édit est déclaré « perpétuel et irrévocable ».(25) 
          
L’enthousiasme là non plus n’est pas au rendez-vous. L’enregistrement de ce texte par le Parlement de Bordeaux est l’objet de réticences. Une fois accepté par les Parlementaires, les seigneurs de la Force et du Refuge sont nommés commissaires pour en assurer l’exécution en Agenais.
 
*                       *
*
                       
Plus de trente ans de guerres c’est à dire  d’assauts, de destructions, d’incendies, de pillages laissent exsangues la région et la bastide de Monflanquin. Pendant toutes ces années, la violence   s’est développée entraînant les uns et les autres dans des agressions chaque fois plus furieuses en réponse à d’autres agressions humainement aussi insupportables. Au total, le prix payé  par les  populations locales,  pour  prendre  en  compte certaines évolutions, est élevé :
 
Les Monflanquinois découvrent dès 1562, avec les démonstrations faites par Monluc, qu’une petite  place forte comme la leur n’est plus un abri aussi sûr que quelques décennies plus tôt,  pendant la guerre de cent ans. Elle ne peut résister aux progrès de l’artillerie, d’autant moins que les remparts ont été mal entretenus.
 
Monflanquin n’en devient pas moins une bastide protestante, surtout  à partir de 1574 où les huguenots imposent leur présence tant sur le plan religieux qu’administratif et politique. L’environnement n’est pourtant pas favorable avec Cancon, Villeréal, Castillonnès et Villeneuve acquises au catholicisme.
             
L’Edit de Nantes, en 1598, conforte l’autorité de la monarchie. Sur le plan religieux, il vient s’ajouter à toute la série de traités de pacification signés par le pouvoir tout au long des Guerres de Religion. Il s’agit pour les contemporains de savoir comment il sera appliqué.
 
 
3- L’Edit de Nantes et la jurade : 1598-1601
 
- L’Edit de Nantes  1598
 
L'édit de Nantes, ainsi qu'on l'appelle couramment, comprend en réalité quatre textes distincts, dont la ratification s'échelonne d'avril à mai 1598 :
 
1/ Un premier brevet promet une subvention annuelle pour les besoins du culte protestant.
- 2/  Vient  ensuite   l'édit    proprement   dit  qui  est " perpétuel et irrévocable".
- 3/ A cela s'ajoute un second brevet qui assure aux protestants une organisation militaire.
- 4/ Enfin un ensemble d'articles particuliers dits " articles secrets" d'une portée plus limitée.
 
Pour sa mise en œeuvre le représentant du Roy nomme deux commissaires : Jacques Caumont de la Force pour les protestants et Eustache de Refuge pour les catholiques.
 
Si la liberté de conscience est pleinement octroyée aux huguenots, l’exercice de leur culte est autorisé avec certaines restrictions : « le libre exercice de la Religion Réformée est admis dans tous les lieux où les précédents édits permettaient d’ériger des temples, et partout où la pratique en était acquise, en août 1797 ». Agen reste frappée d’interdiction jusqu’à une demi-lieu de ses murs, de même que Marmande et Villeneuve ... L’article 31 prescrit l’établissement, à Bordeaux et à Nérac, de Chambres de Justice mi-parties se composant chacune de deux présidents et de douze Conseillers ... Toutes  les  charges  et  dignités  sont  accessibles aux membres des deux religions ... Des places de sûreté, dont Monflanquin, sont concédées aux protestants.... (32)
 
Il appartenait aux différents Parlements du royaume d'adopter cet ensemble de textes, de façon qu'il devienne exécutoire sur l'ensemble du territoire. Les magistrats bordelais font la sourde oreille car la préface de l'édit semble cautionner la relativité des religions. Finalement le 27 janvier 1600 le Parlement de Bordeaux enregistre l'édit, en assortissant ce geste de bonne volonté de protestations de loyauté et d'affection. Le 17 avril 1600 Henry IV écrit aux commissaires de se mettre à la tâche. Reste à organiser la chambre mi-partie; les membres en sont nommés par lettre patente en juin 1600. Son installation a lieu à Nérac le 22 mars 1601.
 
Les affaires les plus pénibles sont sans doute celles qui concernent les sépultures. De nombreuses difficultés d'interprétation marquent l'article 45 des articles secrets, portant sur les cimetières. Les huguenots persistent à demander l'ensevelissement de leurs morts dans les mêmes cimetières que les catholiques, tant qu'ils n'ont pas un emplacement spécifique.
 
D'une façon générale, la situation des huguenots est inégale dans la région. A Bordeaux, ville qui compte une communauté importante, les tracasseries sont constantes et des incidents éclatent dans les mois et les années qui suivent. Dans le reste du ressort, Agen marquée par la Ligue accepte de mauvaise grâce un culte de concession à Boë par contre Bergerac, place de sûreté, jouit d'un culte de possession indiscuté. A Monflanquin, place de sûreté également et plus précisément "ville libre royale" à l'abri de ses remparts, les huguenots paraissent maîtres de la situation si l'on en juge par leur prise en main de la jurade.
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- Fonctionnement de la jurade à Monflanquin
 
L’analyse de la liste des Jurats de Monflanquin sur une trentaine d’années donne quelques indications intéressantes sur le fonctionnement de la jurade de Monflanquin les années précédant l'édit de Nantes et celles qui suivent. 
 
1°- Le nombre de six consuls : Les six consuls sont prévus dès la mise en place de la Bastide. En effet la charte de 1256 prévoit en son article 13 : « les consuls de ladite ville seront renouvelés chaque année, le jour de la fête de l’Assomption. Nous, ou notre bayle, devrons ce jour là : élire et installer six consuls catholiques choisis parmi les habitants de ladite ville que nous jugerons et estimerons les plus honnêtes et les plus utiles aux intérêts de la communauté et aux nôtres ».(34)
 
La liste de 1574 à 1616 atteste que ce nombre de six consuls est encore respecté trois siècles après.
 
Le renouvellement annuel des consuls : Autre disposition prise en 1256 et toujours en pratique aux XVI° et XVII° siècles : le renouvellement annuel des consuls.
 
Le texte initial est toujours appliqué à la lettre puisque les consuls sont intégralement remplacés chaque année, sans que les consuls sortants aient le droit de revenir à la jurade l’année même de leurs descente de charge. Il leur faut attendre au moins un an avant de penser à un retour.
 
Une exception pourrait confirmer la règle. La présence de Sarrau Jean en 1601 et 1602. A cela près que les Jean sont pléthore dans la famille Sarrau (35) ; ce que prouve d’ailleurs l’année 1593 où deux Sarrau Jean se retrouvent inscrits en même temps. Il est dès lors logique d’avancer que l’exception est illusoire et que nous nous trouvons en présence de deux Sarrau différents en 1602, dans le respect de la règle intangible.
 
Le renouvellement à l’Assomption : L’article 13 stipule que le renouvellement s’effectue à l’Assomption c’est à dire à la mi-Août. La mention qui accompagne le relevé de 1574 laisse à penser qu’il en va toujours de même jusqu’en 1574.
 
«Catalogue des consuls qui ont été élus après la prise de Monflanquin qui fut le dernier d’Août de l’année 1574. Dans la même année et le jour de la St Michel furent élus discrètes et honorables personnes.»   
                                                                                                                                                                                        Haut de page

1574

M° de Boudou  gouverneur

Sarrau Guillem

Rayac Antoine

Calcat François *

Bequays Jean *

              1575

Dutil Jean sr de Oustalnéou

Cubertou Jean

Martin Pierre médecin

Gittarou François *

Contenjou Bernard *

Quayroze Géraud *

        1576

Lamotte André

Jugye Pierre

Canet Pierre *

Pauty Antoine *

David Jean *

Boyé Jean *

1577

Bequays Jean [74]

Pauly Pierre [74]

Andrieux Pierre *

Quayroze Antoine *

Dellair Géraud *

Canet Pierre [76 ? ]

                1578

Calcat François [74]

Gilbert Pierre *

Faur Jean

Gitarou François [75]

Contenjou Bernard [75]

Quayroze Géraud [75]

              1577

Bequays Jean [74]

Pauly Pierre [74]

Andrieux Pierre *

Quayroze Antoine *

Dellair Géraud *

Canet Pierre [76 ? ]

1579

Bequays Elie

David Jean [76]

Boyé Jean [76]

Calcat Pierre

Bru Jean *

Contenjou Jean

1580

Canet Pierre [76,-77 ?]

Andrieu Pierre [77]

Dellair Géraud [77]

M° Vergnes Jean *

Lafage Antoine *

Fournié Guillem

               1581

Pauly Pierre [74,77]

Gitarou François [75,78]

Pauty Antoine [76]

Quayroze Antoine [76]

Fort Guillem *

Lafage Pierre

Lafage Antoine *

Fournié Guillem

     1582

les sus-dits consuls, à cause de l’édit du Roi, furent élus et demeurèrent en charge quinze mois ; finissant l’année 1582.

1583

Gilbert Pierre [78]

Fau Jean *

Quayroze Géraud [75,78]

Dallat Jean

Gardés Etienne

Costes Antoine

               1584

Martin  Pierre - médecin

Bessoly  Jean *

Boyé  Jean [76,79]

Raynal  Jean *

Ducondut  Pascal *

Dubreilh  Pierre *

              1585

M° Bequays  Elie *

Pancot  Guillem

Lafage  Antoine [80]

Passalaygue  Jean *

Canet Etienne *

Védrine  Guillem *

1586

Pauly  Pierre [74,77]

David  Jean

M° Quayrose A.[75,78]

M° Vergnes Jean [80]

Raynal Antoine

Gardés  Jean

1587

M° Gilbert  Pierre [78]

Quayrose  Géraud *

M° Pauty  A.[76,81]

Raynal  Jean [84]

Ducondut  Pascal *

Fort  Guillem [81]           

         1588

M° Bessoly  Jean [84]

Gitarou  François [75,78,81]

Delhut  Geraud *

Dubreilh  Pierre [84]

M° Dumons  Jean *

Marty  Etienne

                        

             

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- Les changements de 1574
 
En 1574 la ville de Monflanquin est donc tombée aux mains des Protestants qui s’assurent la direction de la jurade par une nomination de consuls, à la St Michel c’est à dire le 29 Septembre et non plus le 15 Août.
 
Le renouvellement à la St Michel :   Cette date décalée par rapport aux instructions de la charte qui prévoyait l’Assomption, semble être devenue la référence à la place de la précédente.
 
En effet une décision royale prise en 1582 précise « les susdits consuls (de l’an 1581), à cause de l’édit du Roi, furent élus  pour être continués jusqu’au 1° janvier, auquel jour l’élection des consuls de la présente ville se devait faire conformément au susdit édit, et partant demeurèrent en charge quinze mois »....(32)
 
Pour qu’il y ait quinze mois au 1° janvier il faut bien que la St Michel soit restée après 1574 la date de changement des consuls. L’hypothèse a le mérite de s’inscrire dans la logique du conflit en cours; la charte confirmée en décembre 1594 par Henri IV en fait une certitude :
 
En 1574 les protestants prennent la ville aux dépends des catholiques. Comment ne préféreraient-ils pas célébrer le jour de leur premier accès à la jurade plutôt que celui à la gloire de la Vierge Marie..... 
 
Dans la même logique le choix du 1° janvier pourrait bien correspondre à la volonté du roi de calmer les esprits, en prenant une date neutre sur le plan religieux et significative pour la seule société civile... Il faut noter surtout que cette décision du roi a été suivie d’effet dans une ville entièrement protestante.
 
 Dans la même logique le choix du 1° janvier pourrait bien correspondre à la volonté du roi de calmer les esprits, en prenant une date neutre sur le plan religieux et significative pour la seule société civile... Il faut noter surtout que cette décision du roi a été suivie d’effet dans une ville entièrement protestante.
 
Les Protestants maîtres de la jurade : L’année 1574 est donc marquée par un renversement brusque de la représentativité des communautés dans la juridiction, au point que pour garantir leur succès les protestants préfèrent nommer un gouverneur en la personne de M° de Boudou.
 
Dés l’année suivante, la charge de premier consul est rétablie au profit de Dutil Jean sieur de l’Oustalnéou, un Dutil comme M° de Boudou  lui-même. Le passage à la normale se fait donc avec précaution, sous le contrôle d’une famille sûre.
 
« Passage à la normale », à cela prés que la charte de 1256, toujours respectée jusqu’ici  sur ce point, prévoyait six catholiques. Or à partir de 1574 la jurade est dirigée par six protestants, à la grande irritation des catholiques de la juridiction qui n’auront de cesse de revenir à la tête de l’administration locale.
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Tableau des consuls de 1589 à 1602

          1589

Paulhy  Pierre [74,81]

Faur  Jean

Persy  Antoine

Contenjou  Bernard *

Canet  Etienne [85]

Lidon  Pierre *

1590

Gilbert  Pierre [78,87]

Andrieu  Pierre

Quayrose  A.[75,78,86]

Bru  Jean [79]

Duvinial  Antoine *

Truelle  Jean *

1591- (1)

de Menou  Pantaléon *

Vergnes  Jean [80,86]

Ducondut  Pascal [87]

Calmette  jean *

Lapeyronie  Jean *

Bonissou             

               1591- (2)

M° de Panit Léger governeur                         

M° Guérin  Arnaud

M° Lafage  Antoine [85]

M° Pauty A.[76,81,87]

Lacroix  Pierre

Sarrau  François

1592

Béquays Elie [85]

Vergnes  Jean [80,86, 91]

Boyé  Jean [84]

Fort  Guillem [81,87]

Fraysse  Guillaume *

Alègre  Jacob *

  1593

Bessoty  Jean [84, 88]

Sarrau  Jean *

Delhut  Geraud [88]

Dumons  Jean [88]

Sarrau  Jean ( ?)

Lapeyronie  Jean [91]

           

        1594

de Panit Léger fils

Fau  Jean [83]

Contenjou  Bernard [89]

Béquays  Pierre

Quayrose  Géraud [87]

Galinat  Pierre

1595

Gilbert  Pierre [78,87,90]

Duvinial  Antoine [90]

Sarrau  Géraud *

Persy Géraud *

Lacroix  jean

Poccot David *

1596

Béquays Elie [85, 92]

Lidon  Pierre [89]

M° Fraysse Guillaume [92]

Contenjou  Jean [89, 94]

M° Boyé Moïse *

Monteil  Jean *

              1597

Sarrau Jean [93]

Persy Antoine [87, 91]

Delhut Géraud [88, 93]

Truelle Jean [90]

Alègre Jacob [92]

Fournié Jean *

              1598

de Paloque Jean

Béquays Pierre *

Lafage Antoine [80,85, 91]

Quayrose Géraud [87, 94]

Contenjou Michel

Boyé Abraham *

              1599

Guérin Arnaud *

Duvinial Antoine [90, 95]

Sarrau Géraud [95]

Poccot David [95]

M°Gugues Aleyrou

Calmette Jean [91]

              1600

M° Béquays Elie [85,92,96]

Fau Jean [83,94]

de Persy Géraud[95]

Contenjou Jean [89,94,96]

Monteil Jean [96]

Castillon Jean *

              1601

Sarrau Jean [93, 97]

Lidon Pierre [89, 96]

Delhut Géraud [88,93,97]

Alègre Jacob [92, 97]

Boyé Moïse [96]

Causse Isaac

              1602

de Menou Pantaléon [91]

Bequays Isaac

M° Sarrau jean [93,97]

Dufraysse Jean  puîné

M° Salesses Jean

Cournet Jean     

 
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- Stabilité de la jurade
 
Le renouvellement annuel des consuls ne doit pas masquer la permanence de certaines familles soit par le retour d’un même personnage soit par la succession de membres d’une même famille.
 
Le retour de certains personnages : L’observation des listes, sur l’ensemble de la période,  permet de constater que certains consuls reviennent au cours des années.
 
Pour mieux suivre le phénomène sur les tableaux ci-joints, il suffit d’accompagner d’un * les noms des consuls qui venus pour la première fois à la jurade y reviendront par la suite. De même il est intéressant de surligner les noms des récidivistes avec mention des années précédentes, [70] par exemple, pour mieux distinguer la stabilité des notables locaux.
 
Seules les trois premières années 1574, 1575, 1576 n’ont pas de récidivistes, si l’on peut ainsi s’exprimer ; chose normale puisque pour la première fois des protestants accèdent à la jurade. Mais sur les dix huit noms mentionnés durant ces trois années, il faut prendre en compte que dix reviendront à la jurade, c’est à dire plus de la moitié.
 
Il en sera de même tout au long de la période.
 
Ce retour des mêmes responsables explique que les jurades successives ont dans leur rang un certain nombre d’anciens qui assurent la stabilité de l’appareil administratif grâce à l’expérience acquise précédemment. En dehors des trois premières années mentionnées il n’en est pas une où il n’y ait au moins un « ancien ».... et certaines années il s’en trouve cinq sur six responsables.
 
Une sorte d’oligarchie : Autre aspect évident à la lecture des listes : la représentativité de certaines familles.
 
Les Dutil de Boudou, les Bequays, les Sarrau, les Persy, les Paloque, les St Léger..... Ce sont là des noms de familles en voie d’anoblissement, et souvent alliées entre elles par mariages. Ce n’est donc pas un hasard si le titre de premier consul leur revient invariablement au fil des ans.
 
Mais d’autres familles les entourent, à l’instar des Fort, des Dufraysse, des Contenjou, des Lacroix, des Boyé ..... Parfois d’ailleurs unies, elles aussi aux précédentes par des liens de mariage.
 
Ainsi se dessine à Monflanquin une oligarchie dont les ressources proviennent de la terre, source d’anoblissement au même titre que les offices achetés essentiellement dans le domaine juridique.
 
Avec, à l’intérieur de ce groupe, une hiérarchie signifiée par le rang auquel peut aspirer chacun une fois consul : par exemple les Bequays sont au premier rang tandis que les Fort se voient réserver les rangs de cinquième ou sixième consul. Donc : tous ensemble mais chacun à sa place ; comme le veut la société de l’époque qu’elle soit d’obédience catholique ou protestante.
 
Pour être complet il faut remarquer que certains noms ont été retenus par l’histoire locale : Dutil, Bequays etc. déjà mentionnés ci-dessus,  tandis que d’autres mériteraient un supplément de recherches pour mieux les situer. Qui sont, en effet, les premiers consuls (donc personnages influents de leur temps) qui ont pour nom : Lamotte André, Calcat François, Canet Pierre, Pauly Pierre, Gilbert Pierre, Martin Pierre, Bessoly Jean, de Panit Léger, de Menou Pantaléon, Guérin Arnaud, Lidon Pierre pour ne citer que ceux-là. Quel est le poids de leurs familles dans la société monflanquinoise ? Tout un ensemble de questions qui ouvre un véritable chantier de recherches sur l’histoire locale.
 
Cette  rapide prise en compte de la liste des consuls de Monflanquin de 1574 à 1616 apporte un élément de réponse aux questions initiales concernant la jurade.
 
Ainsi il apparaît nettement que le texte de la charte de 1256   reste une référence de base (36) pour les contemporains du XVI° et XVII° siècles,  mais que la prise de Monflanquin par les protestants en 1574 entraîne quelques modifications sensibles dans un certain nombre d’applications et   principalement de son article 13.
 
Ces modifications ne remettent pas fondamentalement en question la jurade. En fait, elles ne font que participer au remplacement de l’ancienne  oligarchie catholique par une nouvelle oligarchie protestante aux commandes d’un mode d’administration locale qui lui n’est guère transformé.
 
Il est évident que les catholiques ne peuvent se satisfaire de cette main mise sur la jurade par les protestants et qu'il y a là un sujet de discorde pour les années à venir.
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Tableau des consuls de 1603 à 1616

        1603

Guérin Arnaud [99]

Duvinial Antoine [90,95,99]

M° Quayrose Elie

Quayrose Jezaban

M° Fournié Jean [97]

Sarrau Pierre (il  refuse)

              1604

de Persy Antoine [87,91,97]

Béquays Pierre [98]

M° Gilbert Pierre [87,90,95]

Lacroix Jean *

Fournié Pierre

Deponte Isaac

              1605

M° de Panit St Léger

Dordaygue Fr. sr de la Tour

Alègre Jacob[92,97,01]

Fort guillem [87,92] 

Boyé Paul

M° Salesses Pierre

              1606

de Paloque Jean

Lidon Pierre [87,96,01]

Passalaygue Jean [85]

Gilbert P.[87,90,95,04]

Contenjou David

Bru Jean

              1607-(1)

Sarrau Jean [93,97,01]

Sarraud Géraud [95,99]

Dubreil Etienne sr de la tour

Boyé Abraham [98]

Védrines Guillem [85] ? ?

Quayroze Jérémie *

              1607-(2)

Dutil Gédéon sr de Boudou

Dufraysse Jean aîné

Ducondut Pascal [84] ? ?

Védrines Guillem

Quayroze Jérémie *

              1608

Sarrau Géraud [95,99--07 ]  

Poccot David [95,99]

Cosse Isaac    (01 ?)

Calmette Jean [91,99]

Pauty Pierre

Fraysse Jean

              1609

M° de St Léger [05]

M° Pauty Géraud

Boyé Moïse [96,01]

Passalaygue Jean [85,06]

Ducondut Vité

M° Chayrés

              1610

Sarrau Jean [93,97,01,07]

Gilbert Pierre [87,90,95,04]

Maasanés François

Canet Pierre *

Fort Pierre *

Bugit Bertrand

              1614

Sarrau Géraud [95,99,07,08]

Boyé Moïse [96,01,09]

Canet Pierre [10]

Fort Pierre, sire [10]

 sire= titre donné à ceux qui     avaient été « consuls »  

              1615

M° de St Léger [05,09]

Quayroze Elie

Arnosc Pierre

Dufraysse Jean  (07-2 ?)

Delaygue Pierre

Fournié dit Gorre

              1616

M° de Boudou [07-2,12]

Lacroix Jean [04]

Trubelle Daniel [12]

Mouret Pierre

Contenjou David

Brunot Daniel

              1613

Bequays Pierre [98,04]

Quayroze Jézaban

Boulède Jean

M° Vignal Pierre

Contenjou J.[89,94,96,00,11]

Issartier Jean

              1612

Dutil Gédéon [07-2]

Amblard Pierre

Trubelle Daniel

Ducondut Matthieu

Védrines Abraham

Cubertou Guillem

              1611

Lidon Pierre [89,96]

Contenjou J.[89,94,96,00]

Boyé Abraham [98,07]

M° Castillon Jean [00]

Quayroze Jérémie [07]

Léger Martial

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- La visite de l’évêque d’Agen  1601
 
  L'édit de Nantes rend par contre espoir aux catholiques en ce qui concerne leur pratique religieuse et l'occupation de l'église. Le compte rendu de l'évêché laisse en effet apparaître que depuis 1574 jusqu'en 1598, c'est à dire pendant vingt quatre ans, la messe n'a pas été dite dans cette église de Monflanquin. Il appartient à Nicolas de Villars de rassurer sur les deux points les catholiques de Monflanquin.
                       
En effet les adversaires pansent leurs blessures, les Réformés réparent leurs temples ou en édifient de nouveaux. De son côté l’évêque s’efforce de remettre en état les églises, toutes fortement endommagées, et de reprendre en main un clergé que trente années de troubles ont rendu indiscipliné et parfois inférieur à sa tâche. (2)
 
Au cours de ses visites pastorales Nicolas de Villars, bouillant Ligueur, s’efforce de prêcher la concorde publique et se plaît à souligner la courtoisie avec laquelle « MM. de la Religion » accueillent son passage à Clairac, Ste Foy la Grande ou Monflanquin.
 
Le 26 mai 1601 en effet l'évêque d'Agen Nicolas de Villars, en tournée dans son diocèse, fait étape à Monflanquin. Dans ses Mémoires il relate «  à mon arrivée fus rencontré de M. de Saint Légier, gouverneur dudit lieu, et les consuls avec leur livrée m'y vinrent saluer, offrir la ville et ce qui en dépendait, ce que je reçus en bonne part, les priant de faire surseoir toutes meffiances et prendre de moi et de toute ma suite toute assurance »
 
Sa première visite est pour l'église a propos de laquelle il écrit : «   L'église de Notre-Dame est toute découverte et ouverte du côté de la muraille de la ville; il n'y a qu'un autel … Le cimetière vis à vis de l'église, joignant l'hôpital, sert aux deux religions. La maison du prieur et du recteur était prés de l'église, les huguenots y ont bâti leur temple ».
 
Le 27 mai le prélat "réconcilie" l'église ou plutôt ce qu'il en reste. Il dit la messe et plusieurs la disent après lui. Il assiste à la grande messe suivie de la prédication. L'après midi il fait une exhortation et "baille" la confirmation à cinq cent personnes, selon son estimation. Les vêpres sont ensuite chantées.
 
Le 28 mai  pour les rogations il se rend " en procession à St André, assisté de beaucoup de peuple". Là il entend la grand messe et la prédication. L'après dîner, il fait faire le catéchisme puis il " baille" la confirmation à cinquante sept personnes et la tonsure à deux enfants.
 
Le 29 l'évêque vaque à sa santé et voit quelques prêtres. Le 30 il envoie visiter les paroisses circonvoisines. Le 31,  jour de l'Ascension, il dit la messe après plusieurs autres. Il assiste à la procession, à la grand messe, à la prédication où " il y a quatre à cinq mille personnes et beaucoup de noblesse". L'après dîner est consacré à une autre prédication qui est " baillée" à plus de cinq cents personnes, puis aux vêpres dites solennellement où il fait distribuer quelques livres spirituels, images, chapelets.
 
Le 1° juin " l'après midi je partis de Monflanquin après avoir exhorté un chacun de vivre en paix, ce qui me fut promis de part et d'autre, me témoignant beaucoup de satisfaction de ma venue en leur ville" .
 
A l'occasion de cette visite Nicolas Villars a rencontré les subdélégués à Monflanquin de MM. de La Force et de Refuge pour signer un accord transactionnel avec les protestants. Il s'en explique " L'exécution de l'édit de Nantes faite par MM. les commissaires pendant notre arrivée a été approuvée par nous (catholiques) en ce qui se faisait pour nous … bien tout était provisionnel … Je juge qu'il se fallait contenter de cette provision pour le présent, en attendant mieux".
 
Dans ces quelques lignes, rédigées par l'évêque d'Agen, sont inscrites les dispositions d'esprit de la communauté catholique et les tensions qui vont s'en suivre pendant tout le XVII° siècle.
 
D’ailleurs, dès 1615, les Protestants, inquiets des tracasseries administratives qui apportent des restrictions à leur culte, plus inquiet encore des mariages espagnols du Roi Louis XIII et de sa sœur, se regroupent militairement à Tonneins « pour leur propre défense et celle du St Evangile » selon les paroles d’Henri de Rohan. (2). 
                                                                                                                                                                                                
                                                                                                                                                           
Georges ODO
 
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- 1  Odo g.   "Les débuts du protestantisme à Monflanquin au XVI° " - SLA 313   1991
-  2  Musée d'Agen "Histoire du Protestantisme agenais" - Agen 1965
-  3  Magot abbé « les temples protestants de Monflanquin » - R. A. 1913
-  4 Revue de l'Agenais XVI 2° série
-  5 Archives départementales d'Agen série B 45
-  6 Durengues Abbé "Anciens établissements religieux de Monflanquin" - R. A. 1922
-  7 Samazeuilh j.e." Histoire de l'Agenais" T. 2 p. - Auch 1847
-  8 Perotin Y. "Les anciens couvents d'Augustins d'Agen : Monflanquin" - R.A. 1956
-  9 Archives départementales d'Agen 18 J 24
-10 Revue de l'Agenais XXIX  2° série p. 522
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-13 Garrisson j. " Protestants du Midi 1559-1598" - Privat 1980
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-16b Odo g. " Les guerres de religion à Monflanquin, 1561-1598" -SLA  n° 390-391 1998
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-18 Odo g. « Monflanquin en 1562-1569 : Monluc-Thoiras » - SLA  n°330-331  1993
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-41 Odo g. " Notes sur le Temple " – SLA n° 267-268  1988
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  ·         AA      Archives Départementales d’Agen
·         BN       Bibliothèque Nationale
·         BSHP  Bulletin Société d’Histoire du Protestantisme Français
·         RA.     Revue de l’Agenais
·         SLA    « Sous les Arcades » Revue de la MJC de Monflanquin
·    Samazeuilh J.F. "Histoire de l'Agenais, Condomois et Bazadais" 2 T., Auch 1846-47